Dans les années 30, on a crée d’une manière géniale et inimitée le concept des appellations : dans un lieu précis, un cépage précis donnait un goût si particulier à son raisin que l’on allait en garantir légalement l’originalité pour les consommateurs.

70 ans après que reste t’il sur le fond de cette protection ? Hélas souvent peu de chose. Pourtant une prise de conscience chaque jour plus rapide semble être en voie de restaurer aux AOC leurs sens profond.

Comprenons d’abord ce qui s’est passé.

Comment ces AOC ont-elles pu perdre, au moins en partie, leur lustre ?

Dans les années 60/70 les conseillers agricoles commencent à sillonner les vignobles avec frénésie pour recommander l‘usage des désherbants. C’est un gain de temps énorme pour le viticulteur de ne plus devoir travailler les sols. On prend bien soin de ne pas lui dire qu’en même temps il détruit la vie microbienne et bactérienne de sa terre. Donc il détruit la possibilité pour ses vignes de s’alimenter puisque aucune racine ne peut par elle-même s’alimenter d’aucun terroir si elle n’est pas pour cela assistée de micro-organismes  (mycorhize).

Le piège est bien tendu et effectivement 5 à 10 ans après chacun constate que la croissance est moindre. Les engrais chimiques viennent alors massivement se substituer à la croissance naturelle déficiente. Que sont ces engrais chimiques ? Des sels qui forcent la vigne à boire plus d’eau pour compenser la salinité qu’on lui impose. Chaque ménagère a vu fondre dans ses casseroles les gros légumes qui restituent l’excès d’eau qu’ils ont pu absorber etc.… C’est le même régime de croissance que l’on conseille pour la vigne !

Il en résulte peu après, d’une part une tendance accrue aux  maladies cryptogamiques  et d’autre part une atypicité parfois choquante du goût de la vendange. Pour mieux répondre à la pression accentuée des maladies que l’on ne veut délibérément pas comprendre on invente les « systémiques » une technique qui fait passer le produit de traitement dans la sève alors qu’auparavant il restait à la surface de la feuille sans interférer avec l’organisme interne de la plante. Cette réponse très efficace va secrètement générer de nouvelles maladies (puisque le déséquilibre qui génère la maladie subsiste). En en sus elle accroît le nombre de résidus de chimie de synthèse dans le vin. Enfin le lien de la vigne aux forces solaires, sources de  goûts, d’odeurs, et de longévité, est modifié.

Pour ce qui est de l’atypicité du goût on invente progressivement une incroyable technologie qui transforme parfois les celliers en usine. Plus de 300 levures aromatiques sont mise au service des viticulteurs offrant ainsi aux vins une gamme immense de goûts arbitraires s’étendant de la framboise à la banane en passant par le cassis. Ces goûts bien que légaux sont bien sûr souvent totalement mensongers par rapport au profil de goût que le lieu savait développer. On crée aussi des enzymes qui arrachent les couleurs que les pulpes donnaient avant avec harmonie, des gras qui font croire à un soleil abondant, une osmose inverse qui concentre le vin en inversant ses polarités.

Certains conseillers qui vivent de cet assistanat, secrètement généré au dépend de la vérité des AOC, ne jurent alors que par les progrès de l’œnologie. Apporter un autre discours agricole dans ce contexte en soulignant que l’on va à l’encontre sont les lois de la vie sur terre, est un acte risqué ; les téméraires qui s’y sont essayés peuvent en témoigner.

Mais la nature sait reprendre ses droits quand on s’entête à ne pas l’écouter. Récemment un des grands journalistes du vin en France écrit : « quels regards porteront les crédules étrangers sur ces vins achetés à prix parfois très élevés, croyant faire un placement ou s’offrir un vin de garde quand ils vont d’apercevoir qu’ils se sont fait gruger… la gonflette artificielle, l’extraction lourde ne pèsent pas grand-chose à l’épreuve du temps ». En d’autres termes le cosmétique ne vieillit pas bien dans un vin et le temps est en train de différencier le vrai du faux. On est en train d’apprendre que le goût du vin, son harmonie, sa beauté, son élégance appartient à un monde qualitatif d’origine intangible qui ne peut se rajouter comme on remet un couche de peinture. La qualité naît d’un tout organisé et intangible qui se prolonge dans les raisins que par le respect d’un certain nombre de lois qui génèrent la vie sur terre. Et ces lois macrocosmiques, l’homme d’aujourd’hui est bien incapable de les appréhender puisqu’il ne s’intéresse qu’à ce qu’il a au bout de son microscope ou de son ordinateur.

La vigne finalement comme toute plante ne fait que transformer de la non matière en matière. C’est cela la photosynthèse, convertir de l’air, de la chaleur, de la lumière en bois en feuille en fruit et aussi en goût, en couleur en odeur. C’est de l’énergie qui devient matière et tout ce qui est vivant est fait de fréquences qui s’harmonisent entre elles, c’est comme des notes de musique -que l’on ne peut appréhender par leur  poids !-et qui s’intègrent avec beauté dans une partition. Chaque fruit est un réceptacle à un monde harmonieux d’où vient la vie.
Et cette vie est générée par un vaste système solaire, par une organisation macrocosmique dont l’homme s’écarte chaque jour un peu plus pour des raisons souvent seulement économiques.

Le vrai viticulteur, celui qui s’attache à cette compréhension de la vie, veille à ce que chacun de ses gestes agricoles n’affectent pas ce vaste système créateur. C’est cela l’agriculture biologique, laissé la nature «œuvrer ». La biodynamie, elle, va plus loin. Elle profite d’une connaissance de ce système vivant, énergétique pour aider la plante, la vigne, à mieux s’en  nourrir. Elle  catalyse des processus en agissant sur la photosynthèse ou sur la vie des sols et donc sur les racines aussi .On active donc un processus silice, calcium, potasse, phosphore, fer , etc. Et comme l’énergie ne se mesure pas en gramme – qui se soucie du poids d’ondes quand on utilise un portable ! – ce résultat peut s’obtenir avec des quantités infinitésimales de préparats à l’hectare, quelques grammes ou quelques centaines de grammes. C’est ce qui choque tant nos conseillers matérialistes qui n’ont toujours pas compris que la vie en tant que fréquence ne se mesure pas quantitativement. Et il y a aussi le fait que la biodynamie vient faire fondre le marché si lucratif de l’assistanat pour redonner à l’homme de la terre un savoir qu’il n’aurait jamais du perdre.

Ce revirement vers la biodynamie  fait par plus en plus de grands viticulteurs dans le monde entier vient surtout  des résultats gustatifs obtenus ; et aussi du fait que le consommateur est en train de réaliser que les goûts technologiques sont reproductibles partout sur la planète. En d’autres termes qu’on peut trouver le même goût que certains vins européens à 3 voir 5 fois moins cher. Cette fois les lois de l’économie vont dans le sens de la vérité.

La France est un des pays au monde avec le plus de microclimats et de vrais terroirs à vigne. Il suffit de redonner le savoir, le vrai savoir pour bien les faire revivre.

Prenons plaisir à retrouver dans un vin, un lieu plus ou moins grand et des gestes plus ou moins justes mais qui manifesteront toujours un désir de vérité et une passion de la Terre. Garantissons cette démarche aux consommateurs, par une charte de qualité véritable. Pour aider le passionné de vins authentiques à trouver son chemin nous avons constitué un groupe de 153 viticulteurs originaires de 12 pays qui respectent ces critères, non par des mots ou de vagues promesses mais par un engagement légal.

Visitez le site de l’association Renaissance des Appellations