LEXPRESS.fr du 28/06/2007
De la Coulée de Serrant, ce vignoble planté au XIIe siècle par des moines cisterciens et resté en vigne depuis, les sommeliers s’accordent à dire qu’elle donne un vin… particulier. Rare, unique, différent. Exceptionnel, certaines années (1996 et 2001), décevant parfois, ce blanc qui tire sur l’orangé et qu’il vaut mieux laisser décanter toute une journée ne se donne pas facilement.
Il est élevé d’une façon étonnante par un viticulteur à la personnalité aussi à part que son vin, connu dans le monde pour avoir été l’un des premiers en France à travailler en biodynamie, adulé autant que détesté pour ses prises de position radicales.
Nicolas Joly n’emploie ni engrais chimiques, ni acaricides, ni pesticides bien sûr. Il part chaque été dans les Alpes cueillir la valériane, le pissenlit, l’achillée millefeuille ou la camomille dont il fera des décoctions pour ses 15 hectares (dont 7 seulement en Coulée de Serrant, le reste du domaine donnant un Clos de la bergerie et un Savennières).
Les vaches qui paissent dans ses prés fournissent le compost et les moutons désherbent la vigne. Mais, comme Nicolas Joly l’expliquera à nos lecteurs, la biodynamie ne s’arrête pas là. Elle inclut une connaissance solide des lois de la nature et, surtout, une prise en compte de toutes les énergies (champ magnétique, gravité, etc.) qui régissent l’équilibre général.
Comme une quête d’harmonie ?
Mylène Sultan.